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Pourquoi baille-t-on ?

baillementOn rigole quand c’est drôle, on pleure quand c’est triste, on éternue quand le nez chatouille…, mais pourquoi baille-t-on ? Le fait est que presque tous les vertébrés baillent, et expérimentent ainsi ce phénomène qui dure environ 5 secondes : une longue inspiration, suivie de la bouche grande ouverte, les yeux qui se ferment (ou presque), le souffle qui se coupe, une expiration rapide et une grande sensation de bien-être.

De nombreuses théories

Les théories tentant d’expliquer ce phénomène sont bien nombreuses. On a entre autres celui d’Hippocrate, avançant que le bâillement permettait d’inspirer du bon air (oxygène) et d’en expirer du mauvais (monoxyde). Une théorie qui a tenu bien longtemps, jusqu’au siècle dernier, pour un philosophe et médecin né en -460 av. J-C. Mais cette théorie a été contredite par de récentes recherches, qui ont démontré que les personnes ayant les plus besoin d’oxygène (sportifs, personnes souffrant d’insuffisance respiratoire, etc.), ne baillaient pas plus que les autres. Aujourd’hui, la théorie la plus acceptée est celle avançant que le bâillement permettrait de rafraichir le cerveau.

D’après cette théorie, le cerveau serait souvent en surchauffe, ce qui entraine une diminution de notre vigilance, surtout lorsqu’on est fatigué, peu stimulé (ennui), quand il fait chaud ou encore lorsqu’on est malade. Le fait est qu’après le bâillement, la personne regagne rapidement en vigilance. Le bâillement augmenterait également le flux du sang artériel et permettrait ainsi un flux de sang plus frais au cerveau. Les muscles autour du crâne se contractent et s’étirent, un sang neuf plus frais arrive au cerveau, ce qui entrainerait ainsi un rafraichissement de ce dernier. Et pourquoi on s’étire en même temps ? L’étirement favoriserait ce flux sanguin frais, d’où la sensation de bien-être.

Comment expliquer le bâillement contagieux ?

Le bâillement contagieux serait le résultat de l’empathie, un élan inconscient qui agit également, par exemple lorsqu’on voit quelqu’un souffrir, et qu’on a l’impression d’avoir mal aussi. Certains chercheurs vont à peu près dans le même sens. Si notre cerveau se réchauffe à un moment précis dans un lieu donné, il y a de fortes chances que les personnes se trouvant à proximité expérimentent la même chose. Aussi, dès que l’une des personnes présentes baille, il y a de fortes chances que cela crée une réaction en chaîne. Bref, d’après cette théorie, le bâillement serait donc au cerveau ce qu’une boisson fraîche en plein été est à notre corps.